lundi 11 avril 2011

Plagiat du "Guide de survie des Européens à Montréal" d'Hubert Mansion


Le livre que je m'apprete à plagier est un incontournable pour tout candidat à l’immigration. Le passage que j’ai choisi me touche énormément même si c’est probablement l’un des moins funs du guide.


Ca commence ici :

We made it !

Nous avons fait ce que la plupart des européens n’osent pas faire : nous avons émigré. Nous avons tout laissé tomber en Europe et nous sommes venus. Non pas à cause de la guerre, de la misère ou de la politique; mais nous sommes tous venus pour une raison particulière, fiscale, sentimentale, financière. Peu importe : tous les émigrés ont une histoire secrète et elle leur appartient. Beaucoup d’entre nous, quand on leur a demandé à la douane ce qu’ils avaient à déclarer, auraient pu dire ceci : j’ai à déclarer que la vie est injuste et que je viens en faire une nouvelle.

On l’a fait. On l’a peut étre mal fait mais on l’a fait. On ne vit peut etre pas – encore – comme on l’avait revé et nous n’avons pas trouvé notre cabane au Canada. Mais on y est ! A midi, il est déjà six heure en Europe ; nous vivons quand il dorment. Et toujours, ici, c’est cette luminosité de ce ciel immense qui nous faire dire à tous : je l’ai fait et j’avais raison.

Ca n’a pas été facile. Il y a des moments ou l’on se pose des questions sur sa santé mentale, son sens des responsabilités. Nous avons vécu des moments difficiles, à trouver des amis Québécois, un appartement et de l’argent !
[…]
Ceux qui nous jugent nous envient. Ils trouvent que, pour nous, c’était facile. C’est toujours facile pour les autres. Mais nous, on l’a fait. On a pris larmes et bagage et on est partis. Ils disent qu’il ne suffit pas d’émigrer pour échapper à ses démons. La plupart des gens qui restent ont d’excellentes raisons de le faire. S’ils avaient émigré avec nous, je pense que nous serions revenus d’où ils venaient : car c’est eux que l’on quittait.
[…]
Alors merci à tous ces gens du Québec que nous venons envahir et qui n’ont rien demandé, merci à leur gentilesse peut-etre unique au monde. Merci à la neige pour les noels blancs, merci aux écurreuils de nous émerveiller, merci aux dépanneurs, aux taxis, aux parcs et aux fontaines. Du fond du cœur, merci. Mais comment fait-on pour mémoriser son code postal ?!!

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