lundi 26 septembre 2011

Le jour le plus chiant

Ce week end, le programme était assez serré mais jouable, je ne pensais vraiment pas passer "Le jour le plus chiant".
Je devais faire l'anniversaire de mon colocataire samedi soir sans finir saoul (un véritable défi) et prendre l'avion pour 14h30 le dimanche pour Chicago pour participer à la semaine de formation qui fera l'objet d'un autre article.
Pour mieux comprendre la suite, gardez à l'esprit que Montréal est le royaume des sens unique.

Voici donc le récit de la "Journée la plus chiante".

Dimanche 10h10 : Je me réveille sans mal de crane, je suis capable de me lever, bref jusqu'ici tout est sous contrôle.

10h20 : La valise est presque prete, je croise mon colocataire et on tombe d'accords sur l'idée d'aller se faire un brunch pour profiter du soleil et des 25 degrés (au dessus de 0 of course).

11h00 : On embarque dans ma voiture, le brunch est à 10 minutes de la maison, je serai rentré pour 12h15 et prendrai le bus de 12h30 pour ralier l'aéroport.

11h05 : Merde, on avait tous oublié qu'il y avait le semi marathon de Montréal, la moitié des rues sont fermées mais pas celles pour arriver à coté du brunch. On se gare au plus près du brunch, et on fini à pied car la dernière rue à traverser est une des voies du Marathon... C'est d'ailleurs assez marrant de devoir traverser une rue occupée par les Marathoniens !

11h30 : Le brunch commandé quelques minutes plus tot arrive. je savoure les derniers instants de bonheur de la journée.

12h00 : Les autres veulent prendre leur temps et rentrer à pied, je pars donc seul. Dès lors, il me faut rentrer à l'appartement, garer la voiture dans le parking et me pointer à l'arret de bus qui m'emmenera en centre ville pour enfin prendre la navette pour l'aéroport.

12h15 : J'arrive à la première interserction pour retrouver ma rue, une voiture de police la barre. Je continue et vois ma rue mais je ne pense pas à la prendre puisque qu'elle est en sens unique. Je me pointe donc à la rue suivante, et là un mec de l'organisation du Marathon (agrémenté d'une barrière) me bloque la route. Je négocie et il me laisse passer. Cool, reste plus qu'a prendre les deux prochaines fois à gauche et c'est gagné.

12h25 : Impossible de tourner à gauche, le Marathon passe à cette intersection. Un autre mec avec une autre barrière me signifie que je ne peux qu'aller tout droit quand le flux de Marathoniens le permettra. Je commence à lui dire que c'est ridicule, que je peux passer vite fait à gauche sur 15 mètres en warning puis prendre la première à gauche car il n'y a que quelques Marathoniens retardataires qui passent actuellement. Mais rien n'y fait. Il me dit qu'il attend qu'il y ait moins de monde pour me lasser traverser tout droit uniquement.

12h35 : Quelques Marathoniens voient une voiture traverser leur voie...



12h40 : J'arrive à l'intersection suivante, je tourne à gauche, puis deux voitures de polices barrent le passage qui m'aurait permis d'aller une deuxième et ultime fois à gauche. Je commence à engueuler les flics, expliquant que j'ai un avion à prendre, que ca sert à rien de barrer cette rue mais rien n'y fait.

12h45 : Après multiples tentatives, détours, engueulages avec les flics, coups de klaxon pour dégager les voitures qui démarrent pas au vert car elles sont en train de demander leur chemin...aux flics. Je me garre à l'arrache à 1 km de chez moi. C'est décidé, je vais chercher mes valises en courant, puis je pars à l'aéroport en voiture et mes colocataires viendront la récupérer.

Entre 12h45 et 12h55 : Les Marathoniens voient passer à contre sens un type courant en jean/tee-shirt.

12h55: La valise est prete, je crache mes poumons mais j'y crois. Tout va se jouer sur le trajet en voiture jusque l'aéroport.

13h00 : Les Marathonien voient le même type passer ce coup-ci dans le bon sens, sans courir mais pressé avec une grosse valise et deux sacs...

13h10 : Je suis dans la BM, le moteur et les pneus sont encore chauds, je me calme : "tu peux le faire, tu peux le faire. Il va falloir rouler sérieux mais propre. Le but c'est d'arriver au plus vite sans rien casser".

13h10 -> 13h35 : Cool, plus aucune rue n'est bloquée entre ici et l'aéroport, en roulant proprement mais sans se trainer aux feux verdissants et en jouant un peu de la faudilade à la Parisienne, j'arrive à rejoindre l'autoroute dans un coup de 3' à faire frémir les mamies. Une fois sur l'autoroute, je ralentis car mon coup de 3' était un peu excessif (165 en rupture) et roule à la Québécoise pressée.

13h35 : Après avoir raté l'entrée du parking, je me tape un tour complet de l'aéroport en bonus, je me gare enfin dans le parking et fonce vers le terminal US.

13h45 : Echec et maths, pour un vol US il faut arriver 1 heure avant, je le rate de 15 minutes , je me retrouve au guichet pour trouver une solution avec une guichetière de génie.

14h00 : Le verdict tombe, ce sera le vol de 16h00 pour Toronto puis le Toronto Chicago de 21h00. Tout cela pour seulement 75 dollars, je félicite amplement la guichetière. La pression redescend, I will make it.

Le reste de la journée s'est passé sans accros. Même les Américains pour une fois semblaient comprendre mon accent !




vendredi 23 septembre 2011

To my Family

Sometimes what could be seen as bravery is just unthinking behaviour. I thought I could be strong, I thought my family too. I was wrong, but this helped me to do what I had to do. I immigrated.

It is a real mess in my head when I realize I do miss all of you a lot, but this country is my therapy. This adulescent crazy life is the life I always dreamt of before the real life, the one with Ines (I wish).

And this is also the life you always wanted for me. Remember when you were always saying to me : faut faire Maths sup /Maths spé, c'est la voie royale, tu verrais mon patient qui travaille à Macao, il a la belle vie, il faut aller à l'étranger... Do not blame yourself for that, I am proud I realized theses dreams, but the problem is that it is no longer dreams. It is my life and by the love, it is also yours.

I still ask myself if realizing my child dreams was a good idea. In other words, is it an adult behavior to lead your life by realizing the dream you made when you were 15 ? I do not know, I made it, it appears better, but it also has consequences. For the moment, everything is OK and I still have in mind that image I posted months ago of Jodie Foster in Contact saying ''I'm OK to go'' even if it is more like ''I'm OK to stay'' ;-). But I know what you feel, and sometimes I feel guilty and harmless. This is our first year, we have to rebuild our way of being a family. And do not make projection too much far, things may change. Let just the time for things to happen.

If any of the readers of this are a bit disappointed, looking for the direction of this article, just forget it. If things where clear in my head I would not have wrote this. I slowly realize what was happening in my loved ones heart and I can feel it now. I love my life here and I know what I want for the next few years, but sometimes I close my eyes and feel lost in that ocean between me and my family. Ce texte en est un témoignage.


mardi 6 septembre 2011

''IL'' arrive

Depuis que je suis rentré de mon court séjour en France, Il est dans les têtes de tous sauf la mienne. Que c'est bon d'être vierge et innocent (enfin presque).

Les gens disent qu'il arrive, ils le sentent, l'imaginent... Ils le décrivent comme une fatalité, immuable et accablante. Comme si tout a coup, ce bonheur de vivre au Canada que les immigrants décrivent si souvent avait un prix. Et ce prix s'appellerait l'hiver !

Pour l'instant rien ne me choque, le climat s'apparente à celui de ma Normandie natale au mois d'octobre. Meme l'été ne semble pas avoir dit ses derniers mots.

Pourtant, dans la bouche de ceux qui savent, la messe est dite.

Alors oui, je fais mon rebel, je l'attends de pieds ferme cet hiver. Je songe d'or et déjà à la planche à neige que je vais m'offrir, à la conduite rock and roll !

Vais-je garder cet entousiasme éternellement ? La suite dans 2 mois :-).